
Helianthus tuberosus
La collection d’Helianthus tuberosus par sa taille (176 accessions) et sa diversité est unique au monde. La conservation de ces Helianthus tuberosus a démontré dans le passé un grand intérêt génétique pour les équipes de recherches, pour la résistance aux maladies et la tolérance au stress abiotiques.
L’introduction de gènes d’Helianthus sauvage ou pérennes ont démontré l’intérêt de la conservation et de l’étude de ces accessions. L’introduction de gènes des H. tuberosus pourraient avoir le même intérêt. (Mangin B, Pouilly N, Boniface MC, Langlade NB, Vincourt P, Vear F, Muños S. 2017 Molecular diversity of sunflower populations maintained as genetic resources is affected by multiplication processes and breeding for major traits. Theor Appl Genet (2017) 130: 1099.
Helianthus annuus
La collection de tournesol a été créée dans les années 60-80 dans différentes unités INRAE (Clermont, Rennes, Montpellier) intéressées par la sélection.
Le CRB conserve et diffuse des lignées cultivées développées depuis les années 1960. Cette collection sert désormais de base aux études génétiques et génomiques (ex : cartographie génétique, développement de marqueurs moléculaires, identification de gènes…) pour la plupart des caractères économiquement importants du tournesol. Les premières études sur la variabilité disponible et l'identification de core-collections représentatives ont débuté en 2006. L'ensemble de la collection a maintenant été génotypé avec une puce SNP AXIOM (projets Heliadiv2 et SUNRISE). Le CRB conserve des populations, échantillons de variétés à pollinisation libre (OPV) et de landraces avec des pools ou des variétés synthétiques développés comme base pour les programmes de sélection. Dans le cadre d’Heliadiv1, Mangin et al. (2017) ont étudié 102 de ces populations et montré que la variabilité est structurée d'abord par la teneur en huile (huile vs confection) puis par la présence ou l'absence de gènes restaurateurs et par la date de floraison. Une collection d’Helianthus sauvages dont les topinambours, la majorité de ces accessions (369) sont des H. annuus sauvages, mais il y a 66 accessions d'autres espèces annuelles d'Helianthus et 230 accessions d'espèces pérennes. De nombreux croisements interspécifiques ont été et sont effectués par le CRB, principalement avec des espèces annuelles. Des croisements ont été réalisés avec des hexaploïdes (H. resinosus, H. pauciflorus rigidus) dans une recherche de sources de résistances à des pathogènes par exemple. Récemment, de nouveaux croisements interspécifiques ont été réalisés entre le tournesol cultivé et H. petiolaris, H. debilis, H. anomalus, H. bolanderi, H. deserticola, H. exilis, H. argophyllus, H. neglectus et H. niveus.
Les RG de tournesol et de topinambours sont une ressource riche de gènes de résistance au pathogènes, des gènes de résistance à la rouille, au mildiou, à la verticilliose, à l’alternariose, à l'oïdium, au chancre de la tige de Phomopsis et à la résistance à la flétrissure / pourriture due au Sclerotinia et à l’orobanche ont été introduits dans le matériel cultivé à partir des ressources sauvages. Le CRB détient la collection d’hôtes différentiels mildiou identifiés pour la caractérisation des races de mildiou présentes sur les parcelles. Un travail identique en 2020 a été réalisé pour la tolérance à l’orobanche et des hôtes différentiels ont été caractérisés et identifiés pour certaines races identifiées. Les ressources génétiques sauvages et cultivées de tournesol détenues par le CRB présentent également une variabilité considérable en ce qui concerne la tolérance aux stress abiotiques tels que la sécheresse, la salinité, la chaleur, les inondations, la faible tolérance aux nutriments et aux métaux lourds. Helianthus paradoxus a une tolérance à la salinité qui a été transférée avec succès au tournesol cultivé (Miller, 1995; Miller and Seiler, 2003). Helianthus argophyllus a été largement utilisé pour l'amélioration de la tolérance à la sécheresse. (Baldini et al., 1993; Baldini and Vannozzi, 1998; Martin et al., 1992) ont rapporté que les lignées interspécifiques obtenues par sélection divergente des caractères physiologiques de H. argophyllus avaient une efficacité d'utilisation de l'eau plus élevée, un meilleur indice de sensibilité à la sécheresse et un indice de récolte plus élevé dans des conditions de sécheresse que les lignées de tournesol classiques.